... J"ai connu Madame Blaquière lorsqu’elle s’est retirée à Montauban où elle a vécu quelques années avant de s’installer à St Pierre-de-Livron tout près du sanctuaire de Notre-Dame.
Ce qui m’a le plus frappé lors de nos premières rencontres, c’est la Paix qui émanait de sa personne. Elle venait de vivre une épreuve douloureuse avec le décès de son époux et cependant, au delà de sa souffrance, rien n’était venu altérer cette Paix nourrie d’une espérance fondée sur la Parole de Dieu.
Elle avait une riche expérience des cheminements de la vie chrétienne acquise dans son parcours personnel bien sûr, mais aussi lors des récollections qu’elle animait, dans l’accompagnement des couples en difficulté et dans les relations parents-enfants. Elle témoignait d’une vie épanouie dans sa vie de femme, de mère et de grand-mère...
J’avais de mon côté toujours été interpellé par la place des femmes dans l’Eglise, dans sa vie, dans son animation pastorale et le partage des responsabilités. Lors de ma première visite "ad liminum", j’avais exprimé au Cardinal Préfet de la congrégation sur les ministères dans l’Eglise mon étonnement au sujet du blocage difficilement explicable concernant un éventuel diaconat conféré aux femmes, alors qu’elles accomplissaient déjà tant de missions diaconales. Il m’avait répondu qu’il se posait la même question et qu’elle serait débattue au prochain synode sur les ministères. C’était en 1975.
L’arrivée de Georgette Blaquière dans le diocèse m’a conforté dans cette conviction de définir la mission de la femme dans la vie de l’Eglise. La sortie du livre " la Grâce d’être femme m’a convaincu encore de l’importance de cette recherche, au point que j’ai nommé une religieuse et une laïque au conseil Episcopal.
Je lui dois encore de m’avoir réconcilié avec le" Renouveau" dont une expérience malheureuse m’avait quelque peu éloigné.
Elle fait partie de ces chrétiens dont la rencontre a marqué une vie de prêtres et d’évêque et je lui en garde une profonde reconnaissance....

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