Je crois que ma première rencontre avec madame Blaquière a été au moyen d’une cassette audio. Vous savez, ces cassettes que « jadis » nous mettions dans un lecteur CD et qui nous permettaient d’entendre la voix de la personne. La cassette en question avait pour thème la Vierge Marie et a donné par la suite naissance au magnifique livre de Georgette intitulé L’Évangile de Marie.
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J’ai été tellement heureux d’apprendre ces jours-ci qu’on peut toujours se procurer ces enregistrements. Je le ferai, soyez-en certains. Sur un de ces enregistrements, on trouve un témoignage extraordinaire de Georgette. Elle nous raconte la grâce insigne qu’elle a reçue le jour où elle a participé pour la première fois et assez à contrecœur à une assemblée de prière ou à un congrès « charismatique ». À un certain moment, la dame assise à côté d’elle et qu’elle ne connaissait pas, s’est mise à « chanter en langue » et cette langue était le grec, langue que Georgette connaissait très bien (heureuse est-elle d’avoir connu la langue dans laquelle furent écrits les évangiles). Cette dame a prononcé en grec les premiers mots de l’ange Gabriel à la Vierge Marie mais en faisant une légère faute de grec. Cette « erreur » a fait en sorte que Georgette s’est mise à réfléchir aux mots de l’ange et elle a au même moment reçu une grâce extraordinaire dans sa vie. Elle a compris dans tout son être et je dirais dans ses tripes, les mots de saint Paul : « les dons de Dieu sont sans repentance » (Rm 11, 29). Elle a compris et goûté que Dieu ne se repent jamais d’avoir donné quelque chose à quelqu’un. Si la personne qui a reçu ce don semble l’oublier ou le renier, Dieu le lui donnera d’une autre façon. Quelle belle image de Dieu ! Quelle belle image vraie de Dieu ! Quelle belle image du vrai Dieu ! Cette grâce qu’a reçue madame Blaquière ce jour-là et qui l’a profondément apaisée, elle est aussi pour moi et pour vous ; voilà ce qui est extraordinaire……
Alors qu’elle était allée ce jour-là à reculons à un rassemblement charismatique, elle a réalisé que le « mouvement charismatique », assez récent à l’époque chez les catholiques, pouvait être une réelle grâce pour le peuple de Dieu. Elle a donc dédié beaucoup d’énergies par la suite pour connaître ce mouvement et le faire connaître. Voilà ce que j’appelle « faire fructifier jusqu’au bout les grâces reçues »……
Je crois que ma deuxième « rencontre » avec Georgette a été à travers son livre intitulé « Prêtre pour l’amour de Jésus et de l’Évangile ». À l’époque où j’ai lu ce livre, je n’en revenais pas de constater qu’une laïque puisse écrire un livre aussi touchant, aussi profond et aussi personnel sur le sacerdoce ministériel. Comme il est beau cet amour du sacerdoce ministériel chez Georgette ! Cet amour chez Georgette est aussi très révélateur. Cette grande dame me plaît en particulier pour son amour de l’Église et en particulier de l’Église hiérarchique et magistérielle. Jamais je n’ai lu une seule critique de madame Blaquière à l’endroit des décisions fermes de l’Église sur certaines questions d’ordre moral ou de l’ordre de la foi. Jamais Georgette n’a revendiqué une place qu’on ne lui offrait pas dans l’Église, mais elle a toujours pris au maximum la place qui lui revenait. Et la place qui revient au plus haut point à la femme dans l’Église, c’est la prophétie. Le livre de madame Blaquière intitulée La grâce d’être femme, est sublime à ce point de vue. Dans ce livre, Georgette montre très bien que le rôle de la femme dans l’Église est d’abord et avant tout d’être prophète. Et Georgette a été une « TRÈS GRANDE PROPHÈTE ».
Je termine ce témoignage en soulignant l’amour de Georgette pour les jeunes. En cela, elle me fait penser beaucoup au saint pape Jean-Paul II. Georgette a sillonné les lycées et les écoles pour annoncer et proclamer aux jeunes de notre temps la beauté de « L’amour humain selon le cœur de Dieu ». Georgette s’est nourrie de la Parole de Dieu et de la pensée de l’Église pour se faire une idée exacte de l’amour humain et de la vie de couple. Par la suite, elle est allée porter partout cette BONNE NOUVELLE. Georgette a vu de ses yeux l’effet que cela produit chez des jeunes de notre temps, d’entendre un témoin
parler de l’amour humain selon le Cœur de Dieu. Et plus d’une fois un ou une jeune s’est approché d’elle après sa conférence et lui a dit : « Pourquoi personne jusqu’à maintenant ne nous a dit cela ? » Je remercie Georgette d’avoir osé être la prophète de l’amour humain selon le cœur de Dieu, pour les jeunes et chez les jeunes de notre temps. Quelle belle grâce ces jeunes ont reçue ! J’ai regardé, il y a de cela plusieurs années une vidéocassette où Georgette aborde ce thème. C’est là que j’ai entendu pour la première fois Georgette dire cette phrase lumineuse : « Croire en Dieu, ce n’est pas croire que Dieu existe, mais croire que j’existe pour Dieu ». Comme c’est beau ! …….
Et merci de m’avoir permis de mettre un peu d’ordre dans mes idées pour dire au monde entier pourquoi Georgette m’est si chère.
Je suis heureux que le 19 novembre cette année soit un dimanche, le jour du Seigneur, un jour de joie.
Père Guy Simard omv